**LE NIGER CHOQUE L’EUROPE : UNE ABOLITION QUI SÉRIEUSEMENT DÉFIE LES NORMES**
Dans un tournant majeur qui pourrait redéfinir les relations entre le Niger et l’Europe, le général Abdurrahman Chani a aboli une loi controversée promulguée en 2015, criminalisant le trafic d’immigrants. Cette décision audacieuse fait trembler les fondations mêmes des politiques migratoires européennes, alors que le Niger, longtemps considéré comme un rempart contre l’immigration vers l’Europe, semble désormais décider de son propre destin.
La loi, qui a entraîné l’arrestation de nombreux Nigériens pour avoir aidé des migrants à traverser le pays, a été abrogée en réponse à la répression sévère imposée par l’Union européenne après le coup d’État de juillet dernier. En effet, le bloc européen a suspendu toute aide financière et coopération en matière de sécurité, provoquant une onde de choc à Niamey. Cette décision n’est pas seulement une réponse aux sanctions, mais un acte symbolique de défiance vis-à-vis d’une pression extérieure jugée insupportable.
En abolissant cette législation, le Niger ne se contente pas de revendiquer son indépendance, il se dote également d’une nouvelle stratégie face à la crise migratoire. En parallèle, le pays a mis en service une centrale photovoltaïque de 30 MW, marquant un pas vers l’autonomie énergétique. Cette initiative, qui compense la coupure d’électricité imposée par le Nigéria, témoigne de la résilience et de l’ingéniosité nigériennes face à l’adversité.
Le message du Niger est clair : il choisit de tracer sa propre voie, même si cela signifie défier les puissances européennes. Alors que les tensions montent, le monde observe avec une attention accrue. Cette évolution pourrait avoir des répercussions profondes sur les dynamiques migratoires en Afrique et au-delà. Le Niger, en affirmant son autonomie, pourrait bien faire vaciller les certitudes des politiques migratoires européennes.