**LE CHAD FINALEMENT ADHÈRE À L’AES ?**
Dans un discours qui a secoué le paysage politique tchadien, Gassim Sheriff, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré son souhait explicite d’adhérer à l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce commentaire audacieux soulève d’innombrables questions sur l’orientation stratégique du Tchad, notamment vis-à-vis de ses relations avec la France, ancien colonisateur.
Le ministre a décrit l’AES comme une “expérience formidable” permettant aux pays africains de collaborer en dehors des influences extérieures. Il a plaidé pour une expansion de l’alliance, qui inclut actuellement le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en intégrant d’autres nations du Sahel. Cette prise de position survient alors que le Tchad, sous la direction du président de transition Mahadma Idrce Deb Itno, cherche à restaurer sa souveraineté, notamment en rompant les liens militaires avec Paris.
Cependant, Gassim Sheriff a précisé que ses propos reflètent son opinion personnelle et non une position officielle du gouvernement. Ce détail soulève des interrogations sur la cohérence de la stratégie gouvernementale et sur l’éventualité d’un soutien tacite du président. Les tensions sont palpables, avec des représentants de la CDAO qui pourraient voir d’un mauvais œil cette démarche.
Le Tchad, avec son histoire complexe d’indépendance et de relations tumultueuses avec la France, semble à la croisée des chemins. Alors que la nation aspire à une plus grande autonomie, la déclaration de Sheriff pourrait marquer un tournant décisif dans les relations géopolitiques de la région. Les conséquences de cette volonté d’adhésion à l’AES pourraient être profondes, tant pour le Tchad que pour l’équilibre des forces en Afrique de l’Ouest. Restez connectés pour des mises à jour sur cette situation en évolution rapide.