Le silence de Moscou après les récentes attaques ukrainiennes soulève de nombreuses questions quant à la réaction de la Russie. Le général Jean-Paul Palomeros, invité sur LCI, a analysé la situation actuelle en soulignant l’absence de réponse immédiate du Kremlin après l’attaque spectaculaire visant le pont de Kertch, un symbole fort de la présence russe en Crimée. Contrairement aux précédentes occasions où Moscou réagissait rapidement, souvent avec des menaces nucléaires, cette fois-ci, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a adopté un ton mesuré en indiquant qu’une enquête était en cours et en appelant à la patience.
La situation est d’autant plus intrigante qu’elle se déroule dans un contexte où les Ukrainiens ont démontré leur capacité à frapper des cibles stratégiques en profondeur, remettant en question les systèmes de défense russes. Palomeros a évoqué le fait que, par le passé, Poutine avait tendance à se retirer dans l’ombre lors de crises majeures, une stratégie qui semble se répéter. Il a rappelé qu’après l’assassinat de Boris Nemtsov, Poutine avait disparu pendant deux semaines, ne laissant que des reportages pré-enregistrés à la télévision.
Grégory Philips a ajouté que le silence de Poutine pourrait être une manière de prendre le temps d’analyser la situation et de déterminer les prochaines étapes. Les militaires britanniques, ainsi que les États-Unis, s’inquiètent de l’éventuelle escalade, notamment en raison de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires. L’incapacité de la Russie à réagir rapidement à ces attaques pourrait indiquer une fragilité au sein de son armée, qui a été mise à mal par ces frappes audacieuses ukrainiennes.
Les États-Unis, de leur côté, semblent avoir été pris de court par la rapidité des opérations ukrainiennes, la Maison Blanche confirmant que le président Trump n’avait pas été informé à l’avance des intentions de Kiev. Cela suscite des interrogations sur la confiance entre les alliés, alors que les Ukrainiens semblent désormais agir de manière plus autonome.
La prudence de l’administration américaine face à une possible escalade du conflit est également notée, des experts soulignant que toucher à des éléments fondamentaux de la défense russe pourrait entraîner des conséquences imprévisibles. La réponse de Poutine, qui pourrait inclure des frappes militaires, est attendue avec une certaine inquiétude, d’autant plus que les attaques ukrainiennes signalent une capacité opérationnelle qui pourrait changer la dynamique du conflit.
Ce silence russe pourrait également refléter une tentative de minimiser l’impact des attaques et de préserver une certaine façade de contrôle face à une situation de plus en plus complexe. Les développements à venir seront cruciaux pour déterminer si Moscou choisira d’intensifier ses attaques ou de continuer à adopter une attitude plus réfléchie. Les prochains jours pourraient donc être décisifs, tant pour l’Ukraine que pour la Russie, alors que les tensions restent à leur comble.