**Le Grand Dossier – Boualem Sansal condamné : l’Algérie défie la France ?**
Dans un tournant dramatique, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel à cinq ans de prison pour atteinte à l’unité nationale. Âgé de 80 ans et gravement malade, son sort soulève une onde de choc au sein de la diplomatie française, qui qualifie cette décision d’injustifiable. La France appelle à la clémence des autorités algériennes, espérant une grâce présidentielle de Tebboune, mais le climat est explosif.
Cette condamnation intervient dans un contexte de tensions sans précédent entre la France et l’Algérie, la plus violente depuis l’indépendance en 1962. Les relations entre les deux pays, déjà fragiles, se détériorent davantage, alimentées par des incidents récents, tels que l’arrestation du journaliste français Christophe Glaise, également condamné pour apologie du terrorisme.
Les autorités françaises, face à cette escalade, envisagent des mesures de rétorsion, y compris le gel des avoirs de dignitaires algériens, bien que cette option semble avoir été abandonnée par crainte d’une réaction encore plus sévère d’Alger. Jean-Noël Barreau, ministre des Affaires étrangères, a exprimé son indignation et a appelé à un geste humanitaire envers Sansal, tout en soulignant l’importance de ne pas compromettre les chances de libération avant le 5 juillet, date de l’anniversaire de l’indépendance algérienne.
Le gouvernement algérien, quant à lui, semble déterminé à maintenir sa position, renforçant l’idée d’un bras de fer avec la France. Les critiques de cette situation affluent, notamment de la part de figures politiques qui dénoncent l’inaction de l’État français face à ce qu’ils considèrent comme des atteintes à la liberté d’expression et à la dignité humaine.
Alors que les jours de Boualem Sansal sont peut-être comptés, la France se trouve face à un dilemme : doit-elle durcir son ton ou continuer à plaider pour la clémence ? Une chose est certaine, l’issue de cette crise pourrait avoir des répercussions profondes sur les relations franco-algériennes et sur la protection des citoyens français à l’étranger.